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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 23:25

 

 


En réaction à l’émission « enquête exclusive », diffusée sur M6 le dimanche 10 mai 2009, je tenais à faire une petite mise au point quant à la pratique du Reiki. En effet , cette émission fait le procès, entre autre, du Reiki, dénonçant cette pratique comme « risquée », assimilée à une pratique sectaire et les maîtres Reiki comme « dangereux ».

Où est le danger ?

Selon ce reportage télévisé, le danger se situerait dans une pratique illégale de la médecine, l’aspect non scientifique de la méthode, un abus de pouvoir sur les personnes malades, assimilé aux pratiques sectaires.

Le débat sur la pratique illégale de la médecine n’est pas récent, mais s’il est vrai que certains praticiens de Reiki vont loin dans leurs propos, en vantant les mérites du Reiki, il n’en va pas de même pour tous les praticiens. Et les plus proches de la déontologie Reiki qui recommande l’humilité, le respect et la non-interférence du thérapeute, cherchent non pas à imposer une méthode au détriment d’une autre mais à apporter une aide sinon complémentaire tout au moins supplémentaire.

Pour ma part, tant lors d’une séance que lors des sessions de formation, je prends toujours la précaution de dire et redire que le Reiki ne guérit pas, il aide, que même si cette méthode peut apporter du bien-être, elle ne dispense nullement de consulter médecins et spécialistes. Dans l’exercice de ma profession, je place le respect  dans le respect de la pratique des médecins et autres praticiens, la non-interférence à la fois dans les choix du patient, dans sa relation aux personnes de santé et les traitements qui ont été mis en place, et enfin l’humilité  dans le fait de reconnaitre les limites à la fois de la pratique et aussi de soi, en tant que thérapeute.

Quant à l’argument d’absence de preuve scientifique, que vaut-il face à l’indéniable sensation de bien-être ressentie par la plupart des gens à l’issue d’une séance Reiki ? Il est vrai que jusqu’alors il n’est pas encore d’instrument de mesure scientifiquement reconnu qui permette de repérer et quantifier l’énergie, mais avant le microscope les bactéries n’existaient-elles pas ? Ayant une formation universitaire en psychologie, j’étais moi-même fort sceptique en entendant parler de cette méthode mais la sensation de mieux-être après une séance je ne pouvais la nier. J’utilise d’ailleurs cette méthode à visée de relaxation et un corps détendu –et là les preuves scientifiques ne manquent plus- est plus à même de tendre à l’homéostasie –retour à un état d’équilibre- qu’un corps stressé.

J’ai aussi pu constater qu’au-delà de l’aspect mieux-être, les personnes formées à la pratique du Reiki se sentaient devenir actives par rapport à leur mal-être et capables de gérer plutôt que subir une partie du stress de leur vie par des séances d’auto-traitement.  

En ce qui concerne l’assimilation à une secte, les critères principaux qualifiant une secte étant :

1.      d’exclusivité où les adeptes doivent adhérer à un système de croyances présenté comme la vérité absolue

2.      d’autorité où les adeptes doivent se soumettre à l’autorité d’une personne (gourou) ou d’une organisation

3.      de contrôle du mode de vie des adeptes (ex : leurs relations, activités, alimentation…)

4.      d’engagement où les adeptes doivent contribuer financièrement, travailler et militer pour l’organisation

point par point qu’en est-il en ce qui concerne le Reiki ?

1.      le Reiki n’est ni une religion ni un système de pensée mais une pratique qui vise un mieux-être ; chacun est libre de croire, penser et dire ce qu’il veut et suivre ses propres convictions

2.      Le Reiki n’a pas d’autorité centralisée ; chaque praticien est indépendant.

3.      Le style de vie, les relations familiales sont respectées et entièrement laissés à la propre responsabilité de chaque individu

4.      En dehors du coût (connu au préalable) des stages de formation (ou d’une séance individuelle) -comparable à toute prestation de service - aucune autre contribution financière ou sous forme de travail, aucun engagement ou propagande ne sont demandés aux personnes.

Je peux comprendre la crainte d’une dérive mais doit-on pour autant décrier et interdire une pratique dans sa totalité en raison de propos abusifs de certains praticiens ?

Par ailleurs, curieusement, ce reportage ne montrait aucun témoignage de personnes qui se plaindraient ou auraient subi les abus de la part de praticiens Reiki. Le fait d’aborder lors d’une même émission trois sujets aussi différents que le Reiki, le chamanisme et le satanisme ne risque-t-il pas de créer un amalgame qui pourrait être inquiétant entre ces pratiques qui n’ont me semble-t-il rien en commun ?

Une telle attitude ne condamne-t-elle pas un pays comme la Suisse –pourtant réputée pour sa rigueur- où la pratique du Reiki fait partie des prises en charge des patients au même titre que la sophrologie, l’ostéopathie… -qui ont en leur temps défrayé la chronique- et qui, encore une fois, ne sont pas des pratiques médicales mais bien des pratiques d’aide. La sophrologie est désormais entrée dans bon nombre de maternité elle ne prétend cependant pas se substituer à l’obstétricien ou la sage-femme, pas plus que les praticiens Reiki dans le respect déontologique, ne peuvent remplacer ni médecin ni personnel médical.

Le risque inverse ne serait-il pas de priver des gens d’une méthode non pas de santé mais de bien être ?

Je pratique le Reiki au quotidien comme on pratique un Yoga et j’invite les gens qui m’entourent à le pratiquer comme tel. Après, le bénéfice que chacun peut en tirer lui appartient, pour bon nombre le yoga est une petite récréation dans leur vie pour quelques-uns il est la voie du salut…En quoi le Reiki serait-il différent ?

 

 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 09:55

    

L’amour n’est jamais contraint.

Il est joie, liberté, force.

Et c’est l’amour qui tue l’angoisse.

Là où l’amour manque naissent la peur et l’ennui.

L’amour est emportement.

L’amour est enthousiasme.

L’amour est risque.

  

  
 

 

N’aiment et ne sont pas aimés ceux qui veulent épargner, économiser leurs sentiments.

L’amour est générosité, l’amour est prodigalité, l’amour est échange.  

Qui donne beaucoup, reçoit beaucoup en fin de compte.
Car nous possédons ce que nous donnons.

Aimer ce n’est pas mutiler l’autre, le dominer, mais l’accompagner dans sa course, l’aider.

Savoir accepter l’autre tel qu’il est.

Etre joyeux du bonheur qu’il trouve.

L’aimer dans sa totalité : pour ce qu’il est, laideur et beauté, défauts et qualités.

Voilà les conditions de l’amour, de l’entente.

Car l‘amour est vertu d’indulgence, de pardon et de respect de l’autre.

 

Martin Gray

 

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 22:46

 

C’est vrai qu’initialement je n’avais pas trop l’intention de parler de sujets trop centrés sur la santé mentale mais je me rends compte qu’il y a tellement d’incompréhension et par conséquent, tellement d’injustice autour de certains sujets, que je ne peux me résoudre à garder le silence.

Déjà rien que les mots qui commencent par « psy » n’ont encore qu’une bien piètre réputation et c’est souvent à demi-mots qu’on les évoque. « Tu te rends compte, on lui a dit qu’il devrait voir un psy ! », « moi, voir un psy, mais je suis normal, moi… ».


Et pire encore lorsqu’on énonce des mots comme « psychose », « psychotique ».Combien d’a priori sont attachés à ces termes : « fais attention il est psychotique, il est surement dangereux », « ne faites pas attention à elle ; elle est psychotique ; elle ne comprend rien » « psychotique, lui, il est pas malade, il le fait exprès pour ne rien faire, c’est qu’un tire au flanc », « laisse tomber, il est idiot ; il est psychotique »…et fort heureusement j’en oublie.


Tout d’abord la notion de « normal » : qu’est-ce que ça veut dire être normal ? Par définition, ça veut dire conforme à la règle, à la norme, au type le plus fréquent. Mais qu’est-ce que la norme en matière d’être humain ? Y a-t-il un modèle type auquel il faille ressembler ? Posée de manière explicite on répondrait plutôt « non » -surtout quand on se souvient des atrocités commises au nom d’une non-conformité à une norme décrétée de manière forcément arbitraire - cependant de manière implicite il semblerait que  « oui ».


A la naissance on nait fille ou garçon ; est-il plus normal d’être fille ou garçon ? Vous trouvez cette question stupide et je vous l’accorde elle l’est. Néanmoins si l’on se penche sur une autre caractéristique qui ne soit pas physique mais psychique, là les choses changent. Et pourtant de même que nous arrivons au monde avec certaines caractéristiques physiques nous en auront d’autres qui seront moins évidentes mais tout aussi présentes ; notamment, notre structure psychique qui se trouvera soit du côté de la névrose soit du côté de la psychose. Quoi ? que dites-vous ? Alors quoiqu’il arrive je suis malade ? Et bien non. Névrose ou psychose (seule alternative) il s’agit tout d’abord d’une structure (et non pas d’une maladie) qui selon qu’elle va réussir à plus ou moins bien s’adapter à son environnement va être ou non –ou plutôt plus ou moins- en souffrance. Et c’est à partir du moment où cette souffrance ne permettra plus de s’adapter au mode de vie que propose la société dans laquelle on vit que l’on désignera ces structures psychiques comme pathologiques –c’est-à-dire générateur de souffrance pour l’individu et/ou son entourage-. Donc si l’on vous dit que vous êtes névrosé ; ce n’est pas une grande révélation de toute façon il y a 1 chance sur 2 !


Ceci étant posé, voyons un peu la (plutôt les) différence(s) entre ces 2 structures. Si l’on se représente notre psychisme comme une grande chambre, on pourrait voir qu’elle est séparée en 2 ; une partie de cette chambre ouverte sur le monde réel –tout au moins ce que l’on appelle la réalité qui serait faite de tous les aspects partagés par tous- et une autre partie ouverte sur un monde autre -dont peut faire partie l’imaginaire, par exemple-.


Dans une chambre à structure névrotique :
Ø  la partie ouverte sur la réalité est plus importante que l’autre
Ø  dans chaque partie les ouvertures sont munies de portes –qui peuvent être ouvertes ou fermées à souhait-
Ø  les 2 parties sont séparées par une cloison munie d’une porte –plus ou moins verrouillée- pour permettre l’éventuel passage d’informations d’une partie à l’autre
 

                                                                                 
        


Dans une chambre à structure psychotique :

Ø  la partie ouverte sur la réalité est moins importante que l’autre

Ø  tout est grand ouvert en permanence -il n’y a ni porte ni fenêtre-

Ø  les 2 parties ne sont que vaguement délimitées par quelques voilages qui battent au vent

Ø  la partie ouverte sur un ailleurs ne peut être définie par le seul imaginaire et reste très mystérieux -et du point de vue de l’adaptation à notre société très problématique-.

Ø  ma perception est très développée ; 5 sens très aiguisés pour percevoir ce qui me parvient de la réalité et une perception intense autre (extra-sensorielle ?) pour ce qui est de cet « ailleurs »


Quand je grandis


Dans ma « chambre névrotique »
bien compartimentée, j’apprends à ouvrir et fermer les portes, càd je ferme la porte qui sépare l’imaginaire du réel quand je suis dans la classe et je l’ouvre quand je joue ; j’apprends à bien ranger les choses là où on me dit qu’elles doivent être –les leçons avec les leçons, l’imaginaire avec l’imaginaire, la réalité avec la réalité, les histoires avec les histoires, les mensonges avec les mensonges...


Dans ma « chambre psychotique »,
ouverte aux quatre vents, on veut m’apprendre à ouvrir et fermer des portes que je n’ai pas ! Je suis bien surpris je me demande souvent de quoi il s’agit. On veut m’apprendre à bien ranger le réel avec le réel, l’imaginaire avec l’imaginaire mais au premier coup de vent, tout s’est remélangé. Je perçois des choses que d’autres ne perçoivent pas et auxquelles on ne peut pas bien donner de nom ; qu’il m’est difficile de comprendre (puisqu’on ne peut me les expliquer) et encore plus délicat à faire comprendre. Comme les informations qui me viennent de cet « ailleurs » empiètent sans cesse sur les informations que l’on veut  me donner, ça me demande un gros effort d’attention pour suivre ce que l’on me dit et encore plus pour traiter cet information.


Quand j’ai « mal
à ma structure »…

                                           


Si  ma « chambre » est névrotique, les problèmes majeurs que je peux rencontrer seront liés à des problèmes d’ouverture –fermeture (voire verrouillage) des portes. Par exemple la porte qui donne accès à l’imaginaire, le rêve, la fantaisie… ne s’ouvre plus suffisamment et seuls les accès sur le réel restent ouverts (parfois trop grand ouverts).

Ø  La pression des contingences matérielles devient alors trop forte et je ressens l’angoisse dans la mesure où j’ai peur de ne savoir y répondre et ne peux y échapper (troubles anxieux).

Ø  La vie peut me paraitre alors trop lourde, trop difficile à vivre, trop peu attrayante, je me sens découragé(e) face à toutes ces contraintes et trouve que la vie est faite de trop de peine pour peu de plaisir –je ne sais d’ailleurs plus apprécier les petits plaisirs de la vie- (troubles dépressifs).


Si ma « chambre » est psychotique, il est bien évident que je suis davantage exposé aux « courants d’air », donc beaucoup plus « vulnérable » :

Ø  ne pouvant fermer les issues, je « capte » davantage tout ce qui me parvient tant de ce monde que l’on nomme réel que de l’autre ; mes perceptions qu’elles soient sensorielles (perception de la réalité par mes sens) ou « extra-sensorielles » (perception de cet ailleurs que l’on ne sait définir qui se rapproche de l’imaginaire mais le dépasse) sont hyper développées. Ces mêmes perceptions parce qu’elles ne peuvent trouver un sens aux yeux des gens qui ont une structure névrotique, sont dénommées hallucinations (visuelles, auditives ou kinesthésiques), bouffées délirantes.

Ø  Je capte donc énormément de choses dont je ne sais pas toujours quoi faire puisqu’elles sont trop nombreuses ; je peux donc me sentir débordé, envahi et comme elles n’ont de sens que pour moi, incompris, rejeté, voire ridiculisé. Comme ces perceptions ne peuvent prendre sens, elles bouleversent mes repères, deviennent embarrassantes, envahissantes et provoquent de terribles angoisses.

Ø  Ces sensations multiples m’empêchent également de pouvoir gérer correctement l’information perçue (comme évidente) par les autres (à structure névrotique) ; il m’est donc plus difficile de me concentrer, de gérer des situations nouvelles, inattendues.

Ø  Parfois les perceptions qui viennent de cet « ailleurs » sont si présentes que je ne peux gérer ce qui me vient de ce monde dénommé réel. J’ai donc plus de difficulté à m’adapter et assumer le quotidien, à me concentrer (si mon entourage –matériel, affectif- est instable ça m’est très difficile, raison pour laquelle ma structure peut devenir visible et pathologique lors d’un changement important).

Ø  Si ces perceptions sont vraiment trop nombreuses et envahissantes je peux me sentir agressé(e) et me replier sur moi-même (comportements autistique, toc…) et/ou devenir agressif en retour à toute sollicitation, que je vis comme agression (paranoïa).

 

Quand ma structure va bien


Dans ma chambre à structure névrotique, j’arrive à ouvrir et fermer facilement les portes quand je choisis de le faire et de manière appropriée à la situation, càd que je sais alterner les moments de contrainte (portes vers le réel ouvertes) et les temps de détente et de fantaisie (issues vers le réel refermées et portes vers l’imaginaire ouvertes), je peux même associer la créativité pour répondre à la contrainte (circulation harmonieuse entre ce qui vient du réel et ce qui émane de l’ « ailleurs »).


Dans ma chambre psychotique, j’arrive à intégrer ce qui me vient d’ « ailleurs » dans ce que je vis en lien avec le réel ; soit j’arrive à vivre avec ces perceptions qui me sont personnelles sans vraiment pouvoir les partager (au risque d’être traité de fou), soit le milieu dans lequel j’évolue me permets de partager ces perceptions (et je suis plutôt désigné comme génie), notamment dans le milieu de la création, où il est, par définition, de bon ton d’avoir des idées, des pensées que d’autres n’ont pas…


Puisse ce petit texte lever quelques malentendus en apportant un regard un peu plus proche de la réalité -si tant est qu’il y en ait une- et débarrasser nos esprits de quelques unes des idées reçues qui ne font que creuser un fossé entre des gens qui ont juste des fonctionnements différents.

 



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4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 14:21







"Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas. Accusez-vous vous même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses" 

(Rilke dans Lettres à un jeune poète)






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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 14:30

Quand on déverse un poison à la rivière il faut parfois du temps avant que l'on puisse s'y abreuver à nouveau; lorsqu'on déverse un poison au plus profond de sa source il arrive qu'il faille trouver une autre source pour ne pas mourir de soif...
 

                                                 
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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 13:49


Ce petit texte n'est pas de moi mais j'ai très envie de le partager

LA SAGESSE CHEROKEE

 

Un vieil homme Cherokee apprend la vie à son petit fils.

Un combat a lieu à l’intérieur de moi, dit-il au garçon. Un combat terrible entre deux loups.
L’un est mauvais : il est colère, envie, chagrin, regret, avidité, arrogance, apitoiement sur soi-même, culpabilité, ressentiment, infériorité, mensonges, vanité, supériorité et ego.
L’autre est bon : il est joie, paix, amour, espoir, sérénité, humilité, bonté, bienveillance, empathie, générosité, vérité, compassion et foi.
Le même combat a lieu en toi-même et à l’intérieur de tout le monde.

Le petit-fils réfléchit pendant une minute puis demanda à son grand père :

Quel sera le loup qui vaincra ?
Le vieux Cherokee répondit simplement :

Celui que tu nourris.

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28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 13:00


Si ta parole n'est pas plus belle que le silence,
alors à quoi bon parler ?




              




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25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 19:36


Bon, d’accord, je sais Maxime (Leforestier) en a déjà fait quelque chose de beaucoup plus sympa…

Comme je l’expliquais tantôt nous sommes prisonniers du miroir ; tous nos faits et gestes sont passés au crible de notre idéal de perfection (approximativement ce que Freud appelait déjà l’« Idéal du moi »). Notre juge intérieur a une idée bien précise (et souvent très figée et plus ou moins inconsciente) de ce qui doit être ou pas, et il définit ce que l’on doit faire ou pas, avoir ou non, à qui (à quoi) il est bon de ressembler, de quoi avoir l’air… afin de paraître convenable.

Et un peu comme pour amadouer ce juge intérieur, pour le rendre plus indulgent, nous avons appris à « ruser ». Je vous propose donc de faire un petit tour dans le « musée des ruses ». Ce sont bien souvent ces mêmes ruses que l’on a utilisées, quand enfant on voulait gagner la clémence de maman ou papa (ou tout autre adulte) et que l’on continue de pratiquer de manière un peu plus élaborée (quoique) dans la cour des grands.

« T’as vu, un peu celle là, comment elle se comporte avec les hommes ! »,  « Dis donc les Durand avec leurs enfants, c’est la catastrophe, enfin vu comment ils les élèvent… », « Oh celui là quel radin ! »… L’attitude « je critique » ça sert à quoi ? Ca sert juste à se rassurer sur le fait qu’au moins ce vilain défaut là (tout au moins ce que j’ai enregistré comme tel) on ne l’a pas ! Il serait plus juste de dire qu’on ne l’a pas exercé cette fois-là, ce que l’on cherche à faire remarquer à notre juge intérieur comme à celui de notre (nos) interlocuteur(s).

L’attitude « moi, je fais bien », variante « regarde, comme je fais bien, moi » que l’on retrouve sous forme de « quel travail j’ai abattu ; ces congés je les aurai pas volés ! », « ah, tu ne l’as pas encore fait ton dossier ? Oh moi, je l’ai fini depuis longtemps », « oh, votre fils n’a pas encore eu son permis cette fois-ci, ma fille, elle, l’a eu du premier coup », « ta voiture est encore en panne, moi j’ai jamais de soucis, faut dire que j’ai fait le bon choix. »…ça sert à quoi ? Et bien ça sert à maintenir l’attention de notre bon vieux compagnon de juge intérieur sur ce qu’il a estampillé comme étant bien.

Très proche toujours, la comparaison. Celle-là, en revanche n’est pas toujours en notre faveur. « Mes voisins ont encore changé de voiture, moi ça fait des années que je me traine celle-ci », ou « je ne suis pas aussi douée qu’elle » traduction : « t’as raison juge intérieur, moi, je n’ai pas de valeur, je ne réussis pas dans la vie… ». A l'inverse, « J’ai beaucoup plus de goût que ton ex tout de même ! », « tu ne vas tout de même pas me comparer à cet imbécile » traduction : « bon je suis peut-être pas au top mais comparé à « ça » je peux me tenir droit, n’est-ce pas juge intérieur ? ».

Sur un autre registre : la projection, qui consiste à attribuer à l’autre des pensées que je préfère ne pas reconnaître comme miennes. « Oh ! Une personne comme ça il ne la supporterait pas bien longtemps » sous entendu JE ne supporte pas cette personne mais mon juge intérieur ne verrait pas d’un bon œil que j’ai une telle intolérance. « Ma fille, non, elle n’ira pas elle a bien trop peur ! » qui signifie en fait J’AI bien trop peur mais mon juge intérieur ne m’autorise pas la peur…

La liste n’est (heureusement) pas exhaustive et je vous invite à la compléter.

Mais si l’on regarde bien ; ça sert à quoi tout ça ? N’y a-t-il pas un objectif essentiel commun à toutes ces dérives ? Ne cherche-t-on pas à se convaincre (en convaincant notre juge intérieur) que s'il devait y avoir des élus, on en ferait parti ? N’est-ce pas dans l’espoir d’être digne d’amour, d’être celui qui ne pourrait être qu’aimé, estimé, accueilli, reconnu ? Serait-ce là le rôle de ce juge intérieur, de chercher à nous rendre plus « digne d’amour », comme s’il y avait un prototype qui permettrait de l’atteindre à tout coup ? Comme s’il s’agissait de correspondre exactement à un modèle pour gagner le jack pot… Cependant peut-on aimer une image ? L’amour vrai ne serait-il pas inconditionnel ? Peut-on s’ouvrir à l’Amour si l’on ne commence pas par en donner…à soi même ?

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 20:19
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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 20:57
                              


Nous avons tendance à malmener notre corps et à ne le prendre en compte que lorsqu’il se manifeste à travers la douleur que l’on veut s’empresser de faire disparaître. Mais au bout d’un moment le corps refuse d’obtempérer.

C‘est pourquoi  loin de continuer à vouloir l’ignorer il faut au contraire se mettre à l’écoute de son corps et dialoguer avec lui.

Il est légitime de vouloir voir disparaître un mal de dos, une migraine récurrente ou persistante, ou même une dépression, des crises d’angoisse…Mais ces maux ne sont que des signaux d’alarme qui doivent nous interroger, en ne fixant pas un regard localisé sur la partie qui pose problème mais en l’élargissant sur le corps en tant que totalité dont les différentes parties sont solidaires. Oui notre physique est solidaire, solidaire de notre mental et de nos émotions.

Le corps n’est pas une machine qu’il s’agit d’assouplir, de régler ou de redresser pour qu’elle fonctionne mieux.

Lorsqu’un symptôme se fait entendre c’est qu’il signale un déséquilibre ; qui peut découler du fait que l’on donne peut-être trop de place à l’une des 3 sphères (mentale, émotionnelle ou physique). Chacune doit avoir sa place et le mal-être découle souvent de la tentative de suprématie (voire de tyrannie) de l’une d’entre elles sur les 2 autres.

Par exemple, je m’impose (= mon mental impose) des contraintes sans tenir compte de mes besoins émotionnels et/ou physique ; l’un des 2  (ou les 2) éléments lésés finira  par se manifester dans le mal-être.

Parfois des gens signalent un problème et se focalisent sur le problème ou éventuellement une cause bien circonscrite à faire disparaître, mais…la plupart du temps ce problème est une construction, une tentative de rétablir un équilibre si imparfait soit-il. Et bon nombre souhaiteraient changer cette résultante sans changer aucun terme de l’opération. Un peu comme si on avait 2+2= 4 , que l’on refuse le résultat 4 et en même tant que l’on ne veuille changer ni les termes de l’opération ni changer d’opération. Est-ce possible ?

Le symptôme est un langage à décoder ; il signale que le déséquilibre est ailleurs, dans notre vie.

La douleur, disent les bouddhistes, est juste là pour nous signaler que nous ne sommes pas sur la bonne voie.


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