Tout d’abord, pour qu’un être soit vivant, il faut une énergie qui anime son corps. Cette énergie se répartit dans les différentes parties de l’organisme pour, en quelque sorte, l’ «alimenter» et en permettre le fonctionnement. Cette répartition, lorsque tout va bien, est équilibrée.
Lorsque quelque chose ne va pas, ne tourne pas rond dira-t-on, l’énergie est monopolisée à l’endroit où se situe le problème afin de donner à l’organisme la force nécessaire pour faire face.
Par exemple, si je me blesse à la main, l’activité au niveau de la blessure devient très vite plus importante (coagulation sanguine, multiplication des globules blancs pour limiter la progression et éliminer les bactéries, régénération cellulaire, cicatrisation…), autant d’activités qui requièrent de l’énergie (on peut d’ailleurs souvent noter une sensation de chaleur plus importante à l’endroit de la blessure indiquant la présence d’une plus grande quantité d’énergie).
Cette énergie monopolisée à cet endroit n’est évidemment plus disponible dans les autres parties du corps, qui pour un temps, doivent fonctionner avec une quantité énergétique moins élevée. S’il s’agit d’un incident mineur, le corps est conçu pour compenser ces petits déséquilibres momentanés sans répercussion gênante.
En revanche si le déséquilibre s’inscrit dans le temps, les conséquences peuvent devenir plus fâcheuses et multiples.
Ceci parait évident si l’on reste sur l’exemple de blessures physiques (qu’elles soient causées par un accident, une intervention, une maladie…). Sous l’angle de l’énergie, on comprend aisément qu’un accident ayant occasionné des blessures graves ou multiples pourront considérablement affaiblir une personne et la rendre plus fragile, dans la mesure où l’énergie détournée au profit des zones blessées, ne sera pas disponible pour les autres fonctions (y compris le système de défense immunitaire).
Ceci dit, les blessures physiques ne sont pas les seules à accaparer l’énergie.
Imaginez une personne qui vive un choc émotionnel (un deuil, une séparation, des violences verbales…). Ce sont les sphères émotionnelle et mentale qui vont s’activer et donc être en demande d’énergie.
Cette énergie devrait venir alimenter le mental pour qu’il évalue la situation et y réponde de manière logique afin de ramener le calme à bord.
Hélas, ça se passe rarement comme ça.
Notre émotionnel, généralement bien mis à l’épreuve par la vie moderne, démarre au quart de tour et lors d’un choc, prend (enfin) la place qu’on lui refuse trop souvent, tant et si bien qu’il « brouille les cartes », empiète sur le mental qui aura alors tendance à ressasser, s’enfermer dans des pensées négatives (rejouer la scène douloureuse, refaire le scenario, imaginer le pire…).
Dans de nombreux cas, on verra «s’emballer la machine » ; des pensées négatives engendreront des émotions pénibles qui entretiendront un flot d’idées noires... Un peu comme si le mental rouvrait sans cesse la plaie de l’émotionnel.
De ce fait, une blessure psychique (interne) peut « s’envenimer » et monopoliser de plus en plus d’énergie de manière inefficace et prolongée si l’on n’y prend pas garde. Cette énergie ainsi mise à disposition du mental et de l’émotionnel finit par faire défaut au niveau des autres fonctions (y compris du système immunitaire) qui devront agir (tant bien que mal) avec une quantité parfois fort réduite d’énergie.
Ainsi, une personne souvent stressée –dont l’énergie servira beaucoup le mental et l’émotionnel- privera, par exemple, son système digestif d’une partie de l’énergie qui lui est normalement réservée, et apparaitront les troubles digestifs et du transit plus ou moins importants (digestions lentes, ballonnements, acidités gastriques, ulcères, colopathies…). Hélas, les exemples sont nombreux.
Autre exemple. Imaginons quelqu’un qui vit une situation déplaisante qui suscite en lui des sentiments d’insatisfaction, de déception, de révolte. Cet état de révolte psychique est traduit au niveau physique comme une menace. Le corps va répondre avec ses «armes» à cette menace. Il va se préparer à la riposte ou à la fuite et mettra donc en œuvre les dispositifs soit pour passer à l’attaque (production d’adrénaline, accélération cardiaque, tension des muscles du haut du corps…) soit pour fuir (rythme cardiaque, tension des muscles du bas du corps…). Si cette préparation corporelle reste sans suite, c'est-à-dire s’il n’y a pas passage à l’action mais plutôt «rumination mentale» qui entretient l’état de tension, d’une part il y aura un blocage d’énergie dans ces zones (au détriment des autres) et d’autre part ces tensions inutilisées finiront par créer des dysfonctionnements donc des douleurs (telles des courbatures après un effort physique) localisées (dos, épaules…et/ou problèmes cardio-vasculaires). Cette tension musculaire induite par l’émotionnel (l’humeur ou le stress a-t-on coutume de dire) peut même être si continue qu’elle finit par épuiser (le corps et l’esprit car une tension corporelle signale à l’esprit un état d’alerte : c’est le cercle vicieux), fragiliser (adaptation difficile à l’effort, aux différences climatiques avec risques accrus de chutes, torsions, inflammations…), désorganiser (déplacements osseux, hernies…).
Bref, on ne peut pas se sentir bien si l’énergie est trop longtemps bloquée à un endroit car c’est tout l’organisme qui en est désorganisé et doit compenser. C’est pourquoi les techniques de soins énergétiques (telles que l’acupuncture, le Reiki, le shia-tsu, les arts martiaux aussi,…) fort répandues et depuis longtemps dans les pays orientaux, visent à rétablir une répartition équilibrée de l’énergie, afin de lui permettre la libre circulation dans tout le corps pour exercer son «travail».
Voilà pourquoi après une de ces séances, on se sent mieux, encore faut-il que notre mental ne ressème pas trop vite la pagaille dans ce «bon ordre» retrouvé…